Les brûlés à l’ombre

Le week-end de la mi-juin a connu une vague d’orages salutaire pour la santé des truffières et l’éclosion des truffes. Il vrai que la sécheresse commençait à poser quelques soucis aux trufficulteurs. Pourtant, il semble bien qu’il faut un mois de juin relativement sec et chaud pour que les brûlés soient bien marqués et que la naissance des truffes ait lieu.

Désormais, on ne sait pas ce que nous réserve le mois de juillet en matière de température et de sécheresse. Mieux vaut anticiper au cas où ça chaufferait dans les truffières et que l’eau viendrait à manquer.

Les truffes, qui sont certainement déjà nées pour le plus grand nombre, ont la taille d’une tête d’épingle, voir d’une tête d’allumette. Elles n’ont pas encore de gros besoin en eau.

Fin juin, début juillet, il est d’usage de couvrir les brûlés de quelques branches de genévrier ou de tout autre rameaux feuillus tel que le buis ou des branches de chênes prélevées sur des arbres improductifs. Il y a même ceux qui taillent pour faire de petits fagots disposés sur les brûlés. L’arrosage en micro-aspersion sur les branchages recouvrant partiellement les brûlés n’est pas une hérésie. Les expérimentations en la matière ont montré que sous ces couvertures, on avait des zones refuges de la faune du sol qui participe à la nutrition des truffes.

Enfin, mettre à l’ombre les brûlés, ce n’est pas les couvrir entièrement. Il convient qu’il y ait toujours de l’hétérogénéité pour les besoins de la truffe.

Pierre Sourzat