La brumale est de retour à la suite d’un hiver doux

Truffes brumale, à gauche a glèba blanche (spores rares et hyalines) et à glèba sombre (spores marrons)

Dans la gazette du mois de décembre, j’annonçais qu’en l’absence de gelées et après les pluies d’un hiver doux, il était plus que probable que le mois de février 2019 serait celui de la brumale. C’est en effet le cas.

Cette espèce, Tuber brumale, a la particularité de pouvoir naître à l’automne comme d’ailleurs la truffe Tuber aestivum.

Pour donner encore plus de crédit au fait que les naissances de truffes ont bien eu lieu durant l’hiver, il est curieux de noter que la plupart de ces truffes sont souvent petites avec une chair claire.

La gléba, c’est-à-dire la chair, ne s’est pas mélanisée ou colorée plus ou moins en noir. Le développement de ces brumales est incomplet avec des spores rares et diaphanes.

Autre curiosité, on commence à récolter des truffes Tuber melanosporum bien mûres en des endroits où aucune truffe de cette espèce n’a pu être récoltée en décembre et janvier. Ces truffes sont rares mais elles existent au point qu’elles pourraient être nées durant l’hiver particulièrement doux.

D’autres espèces de champignons à fructification souterraine sont également présentes : Hymenogaster, Melanosgaster, Balsamia, Genea.

Ces espèces à fructifications odorantes détectées par le chien feront l’objet de la gazette prochaine.

Pierre Sourzat