La pluie était de retour fin juillet

Après la canicule de fin juin, on pouvait se demander si l’été 2018 était sur le point de se renouveler avec une sécheresse de plusieurs mois. Le dernier week-end de juillet, il a bien plu dans le sud du Lot et aussi dans le nord. A partir de cet épisode pluvieux, les averses ou orages se sont succédés à intervalles de quelques jours à une semaine. Les pluviométries étaient plus ou moins de l’ordre d’une dizaine de millimètres mais elles suffisaient à entretenir l’humidité nécessaire à la survie des truffes.

Espérons que la fin du mois d’août sera suffisamment arrosée et que la sécheresse accompagnée de canicule ne vienne pas réduire à néant l’espoir des trufficulteurs d’apporter quelques beaux paniers sur le marché de Lalbenque l’hiver prochain.

Le problème du réchauffement climatique est aujourd’hui dans tous les esprits.

Ce qu’il faut comprendre de la truffe Tuber melanosporum, c’est qu’elle naît en principe à la fin du printemps. On ne connaît pas les facteurs de l’induction de la fructification. Ensuite, elle connaît une période de croissance rapide au milieu de l’été. Enfin, elle commence à mûrir en novembre.

Le diagramme ombrothermique de Cahors ci-dessus résume bien comment la sécheresse peut affecter la truffe lorsque la courbe de la pluviométrie mensuelle passe en dessous de celle des températures.

Dans ce diagramme, il n’y pas vraiment de sécheresse. Il faut tenir compte de ce que la résistance de la truffe au manque d’eau est de l’ordre de 20 à 25 jours. Mais encore une fois tout dépend de la température. C’est pourquoi, à défaut d’arrosage, on peut protéger les truffes en couvrant le sol de paille ou genévriers afin de retarder l’issue fatale avec la mort des truffes qui n’ont plus de quoi boire.

 

Pierre Sourzat