Lancement du marché aux truffes de Lalbenque : tout est parti en 30 minutes – Lalbenque

Le marché aux truffes de Lalbenque a fait un retour très festif, aujourd’hui, sur ses terres de tradition où a retenti le coup de sifflet ouvrant les négociations. En 30 minutes le tour était joué. Tout était vendu.

La star du mois de décembre dans le Lot, outre le Père Noël et sa hotte chargée de surprises, c’est incontestablement la truffe à Lalbenque.  Point de hottes remplies à ras bord cet après-midi, cependant, mais 25 paniers renfermant 30 kg de diamant noir dont les prix oscillaient de 450 € à 650 € sur le marché de gros. Le marché de détail proposait, quant à lui, 2 kg de truffes dans 38 poches. Les prix allaient de 800 € à 1 000 € tout de même pour l’ouverture de ce premier marché aux truffes de la saison dans cette commune.

« Magie de la nature et talent de l’homme »
Lalbenque doit une grande part sa réputation au succès de ce rendez-vous qui a encore attiré la grande foule : près de 1 000 personnes pour ce marché ouvert par Jérôme Filippini, préfet du Lot. « La truffe est le fruit de la magie de la nature associée au talent de l’homme bien sûr. N’oublions pas qu’elle est pleine de mystères et qu’elle peut donc nous réserver quelques surprises » a-t-il déclaré, faisant ici allusion aux quantités inégales d’une saison à l’autre. La qualité était au rendez-vous, en effet, pas la quantité.
Qu’importe ! L’odeur se dégageant de ce lieu servant d’écrin au diamant noir suffisait à mettre l’eau à la bouche des acheteurs qui se sont rués sur les vendeurs au coup de sifflet annonçant l’ouverture du marché.

Un peu de jaune dans la fête du diamant noir
De l’écrin à l’écran, il n’y a qu’un pas que les smartphones du public ont franchi pour immortaliser des truffes de très belle taille. Chacun espère que ce produit saura conserver son statut de star dans le Lot.

Serge Rigal, président du Département, est confiant. Il a rassuré Alain Ambialet, président du syndicat des trufficulteurs de Lalbenque, en lui garantissant « tout le soutien du département pour la truffe et les trufficulteurs ». Aujourd’hui, quelques gilets jaunes sont venus mettre un peu de couleur dans l’économie fragile du diamant noir. Ils n’étaient pas là pour acheter ce produit très cher, mais afin de rappeler que la vie, comme la truffe, a aussi un coût très élevé.

JEAN-LUC GARCIA