Les années passent et ne se ressemblent pas

L’été 2017 nous avait gratifiés de quelques bonnes pluies. Les conséquences de ces pluies, nous les avons vues l’hiver dernier sur le marché de Lalbenque qui a pris de l’ampleur en étant disposé sur deux rangs de bancs au milieu de la rue du marché aux truffes.

L’été 2018 avait pourtant bien commencé. En juin, il avait fait chaud et humide à peu près partout dans le Lot. Mais les conditions météorologiques se sont ensuite gâtées pour la truffe et les trufficulteurs dans notre région.

Si en Provence le début du mois d’août a connu d’importantes précipitations, ce n’est pas le cas chez nous. Les fortes chaleurs de la fin juillet, avec des températures ayant atteint les 38 ° C à l’ombre à certains endroits, n’ont fait qu’aggraver la situation dans les plantations où l’on a vu les chênes prendre les couleurs de l’automne. Le feuillage des arbres a roussi et, parfois même, a commencé à chuter.

Certains trufficulteurs ont abdiqué dans l’arrosage de leur plantation. Pourtant, quand on sait que l’eau est nécessaire au grossissement des truffes lorsque la température du sol est à son maximum, l’arrosage n’est pas superflu pour assurer la production de l’hiver suivant.

La question de la disponibilité en eau pour la trufficulture va devenir cruciale si l’on veut conserver la truffe et sa culture dans notre région. Le climat est devenu de plus en plus sec et chaud au cours des décennies passées, en accord avec le réchauffement climatique global. Les agriculteurs comme les trufficulteurs lotois vont devoir se mobiliser pour améliorer ou créer de la ressource en eau avec des forages associés à des réserves collinaires.

C’est tout de même regrettable que certains projets soient abandonnés à cause de la volonté de personnes estimant que la protection de leur milieu naturel est plus importante que les réalités socio-économiques du monde paysan.

Un équilibre reste à trouver.