Hymenogaster(s) : ces « fausses truffes » communes cet hiver

Les chiens détectent très facilement ces « fausses truffes » en recherchant la vraie truffe, la truffe noire Tuber melanosporum.

Alain Ambialet, Président du Syndicat des trufficulteurs de la région de Lalbenque, a déclaré récemment que, cette saison, ces fausses truffes étaient très fréquemment cavées par les chiens. Pour avoir moi-même prospecté dans les plantations truffières, j’ai observé que le chien s’intéressait d’abord à la truffe noire et ensuite à ces espèces qui ne sont pas en réalité des truffes. Si la truffe appartient à la classe des ascomycètes comme les morilles, celle-ci relève de celle des Agaricomycetes comme le champignon de Paris. Deux espèces sont rencontrées communément : Hymenogaster luteus et Hymenogaster olivaceus. Ce sont ces deux espèces que l’on voit sur la photo de gauche à droite. Elles présentent une odeur de punaise, parfois de truffe, parfois anisée. En fait, un mélange complexe et soufré pas très agréable.

La question qu’il faut se poser : est-ce dangereux pour la truffe noire ?

Par expérience, on a vu que les Hymenogaster(s) cohabitaient avec la truffe noire, le plus souvent en bordure des brûlés. Si ces fausses truffes ne sont pas mycorhiziennes, on peut penser qu’il n’y a absolument rien à craindre. Les australiens pensent qu’elles sont mycorhiziennes, en particulier des Eucalyptus. Disons que, pour le moment, on n’a pas vu disparaître de bonnes truffières à cause des Hymenogaster(s). Il est très probable que ce champignon trouve opportunément la faveur du nez du chien en quête de truffe noire lorsque celle-ci est absente. Un bon chien truffier marque toujours plus d’enthousiasme à gratter la terre d’une bonne truffe noire que celle d’un Hymenosgaster.

On ne connait personne qui les consomme.

Pierre Sourzat

 

Hymenogaster luteus et Hymenogaster olivaceu