Les menaces qui pèsent sur les truffiers

Il ne s’agit pas bien sûr du COVID 19 qui menace les arbres truffiers mais bien de maladies ou parasites.

Avec les jeunes pousses des arbres, on a vu apparaître les premières tordeuses vertes qui recroquevillent les feuilles des chênes pubescents. Diverses chenilles défoliatrices se sont attaquées à la jeune frondaison. Dans des situations plus rares, ce sont les cochenilles à boucliers qui se sont multipliées sur les branchages, contribuant à leur affaiblissement, voire leur dessèchement. Pour les insectes, les solutions de lutte proposées sont principalement à partir du Bacillus thuringiensis (BT) qui relève de la lutte biologique et n’affecte pas les insectes utiles. D’autres solutions employées par les agriculteurs en bio peuvent être appliquées. Les conditions d’utilisation des produits chimiques requièrent aujourd’hui des agréments qui sont réservés aux agriculteurs dans un cadre très réglementé. Les trufficulteurs non agriculteurs ne répondent pas à ces conditions et n’ont pas accès aux pyréthrinoïdes tel que le Décis ou la deltaméthrine, matières actives non homologuées pour la trufficulture mais très ou trop efficaces contre les insectes. Si le BT semble bien répondre à la plupart des cas, concernant les maladies fongiques, le soufre et la bouillie bordelaise sont des fongicides d’usage courant sachant que pour les chênes, c’est avant tout l’oïdium qui pose problème sur chêne pubescent. L’application de soufre mouillable est fortement recommandée (à la dose employée pour la vigne) à la sortie d’épisodes pluvieux, surtout en mai et juin. Le contrôle de la pousse de l’herbe à l’aide du gyrobroyage et du rotofil ne doit pas être négligé, surtout dans les jeunes plantations.

Dégâts de la tordeuse verte du chêne qui fait son cocon en repliant les feuilles

 

Pierre Sourzat