La taille des arbres truffiers a généralement lieu en mars, avril et même en mai. On estime qu’il y une taille réservée aux jeunes arbres pour leur donner une forme facilitant leur croissance et le travail du sol avant d’envisager la récolte sous la frondaison avec un arbre présentant un tronc dégagé. Pour les arbres en production, les choses se compliquent. Sur sol superficiel, la taille peut très bien être très légère, voire même sans utilité. Les témoignages ne manquent pas pour dire qu’après avoir coupé une branche gênante sur un truffier « sauvage », celui-ci s’est arrêté de produire. Un truffier naturel ou « sauvage » a naturellement établi son équilibre entre la croissance de l’arbre hôte (dépendant du sol et du climat) et la puissance ou la virulence de la truffe, laquelle se manifeste par l’étendu de son brûlé débordant le plus souvent la frondaison. Dans l’hémisphère sud, notamment en Australie, les arbres sont taillés avec de grosses machines (ressemblant à des moissonneuses batteuses) qui transforment les alignements de chênes en haies truffières. Ces trufficulteurs, dont les résultats sont inquiétants parce qu’ils atteignent des niveaux parfois exceptionnels, montrent que la taille des arbres est fonction du type de sol et plus généralement de culture. En sol profond et avec irrigation, l’arbre n’est plus qu’un support pour le champignon qui doit rester l’organisme dominant. Il va de soi que, sur les sols superficiels des causses du Lot, cette taille n’est pas envisageable. Nous sommes dans une région où l’équilibre entre le champignon, l’arbre, le sol et le climat a longtemps était presque naturel. La preuve en est : les truffières spontanées se formant dans les friches ou les landes à genévriers.
0 Commentaires
Soyez le premier à donner votre avis