Les chenilles défoliatrices ont sévi

Chenille du bombyx disparate

Chêne vert dont la végétation a été ravagée par les chenilles

Du côté de Limogne, on les entendait grignotant le feuillage des chênes.

Les chenilles du Bombyx disparate ont fait leur apparition sur le causse en juin de cette année et ont laissé à certains endroits des chênes totalement nus. Cette chenille d’un papillon du genre bombyx est réputée comme étant un ravageur des forêts de feuillus. Le problème, c’est quand elle s’attaque aux plantations truffières, notamment les chênes pubescents.

Cet été, la bestiole a pullulé dans quelques secteurs du sud du Lot. Elle a non seulement ravagé les chênes pubescents mais a attaqué également le feuillage plus coriace des chênes verts. Heureusement, l’infestation a été moins grave que celles observées au cours de l’histoire, notamment dans les années 1930. Elles avaient alors détruit des plantations truffières avec deux années consécutives de dégât.

La défoliaison des arbres entraîne une perte en éléments carbonés de la photosynthèse (sucres) contribuant à la nutrition de la truffe. Tant que la perte du feuillage se limite à une partie de l’arbre, il faut considérer qu’elle équivaut à une taille sévère de celui-ci. En principe, si la végétation redémarre, on peut penser que les conséquences seront ponctuelles et n’auront pas d’impact l’année suivante, sauf si une nouvelle attaque sévère a lieu risquant parfois d’entraîner la mort de l’arbre.

Le traitement envisageable est le Bacillus thuringiensis souvent abrégé BT, insecticide le plus utilisé au monde en agriculture biologique. Mais fin juin, le problème des chenilles défoliatrices a commencé à être éclipsé par celui de la canicule et le début d’une sécheresse.

Le sujet ne manquera pas hélas de nous préoccuper.

 

Pierre Sourzat