L’été n’en finit pas de durer

C’est comme l’été en hiver.

Nous sommes contraints de piocher hardiment le sol pour extraire les truffes qui ont résisté à la sécheresse.

On n’aura pas vu un mois de décembre aussi chaud et sec depuis des décennies. Les truffes sont percées par les liodès (les « babaos »), là où elles ont pu survivre à la sécheresse et à la canicule de juin et juillet 2015.

Il faut se rendre à l’évidence que la saison de la truffe noire aura durement été touchée par le climat de l’été dernier.

Curieusement, la truffe brumale fait son apparition ça et là dans les truffières. De grosses truffes de cette espèce à l’odeur parfois piquante sont récoltées dans l’herbe avec toutes les difficultés que pose un sol sec. La terre durcie rend particulièrement difficile leur cavage, surtout lorsque les truffes sont coincées dans les racines de la fétuque ovine ou du brome érigé.

La leçon de cette saison en demi-teinte, pour ne pas être trop pessimiste, est que l’arrosage des truffières va devenir une exigence forte si l’on veut préserver le potentiel truffier acquis au prix de nombreux efforts de plantations.

Le mois de décembre est aussi le mois où l’on peut planter des arbres mycorhizés.

 

Planter, c’est assurer l’avenir de la production truffière.